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Chaire KAWABATA - ASSOCIATION FRANCE JAPON
8 mars 2019

Samedi 6 avril 2019 à 14h30 : conférence par Makiko Tsuchiya-Matalon à Nucera "le monde merveilleux de Kawakami Hiromi"

Samedi 6 avril 2019 à 14h30

Auditorium de la bibliothèque Nucera à Nice:

L'Association France Japon - Chaire Kawabata vous invite

à la conférence par Makiko Tsuchiya-Matalon à Nucera

"Rencontres et métarmophoses, le monde merveilleux de Kawakami Hiromi"

...

Rencontres et métamorphoses,

le monde merveilleux de Kawakami Hiromi

(Suite)

 

Kawakami Hiromi -Copyrights : Editions Picquier

Kawakami Hiromi, née en 1958 à Tokyo, appartient donc à cette génération d’écrivaines bénéficiant d’une éducation de haut niveau et d’une liberté d’expression permise notamment par l’autonomie financière des femmes. C’est le cas aussi de Yoshimoto Banana, Ogawa Yôko, Tawada Yôko, Miyabe Miyuki, Yu Miri, Kakuta Mitsuyo, etc.

Kawakami Hiromi est apparue sur la scène littéraire japonaise en 1994 avec sa première nouvelle, Kamisama (dieu). Kamisama est une nouvelle extrêmement brève. L’auteur y décrit la promenade d’une narratrice (« je ») avec « un ours » qui vient d’aménager à côté de chez elle [1].  En 1996, elle reçoit le prix Akutagawa pour Hebi o Fumu (marcher sur un serpent). Hebi o fumu est une nouvelle dans laquelle la narratrice ayant marché sur un serpent, celui-ci, se transformant en femme, vient habiter chez elle : l’intrigue est irréelle et surprenante. Ce qui est intéressant chez Kawakami, c’est que pour les personnages principaux, presque toujours représentés par le narrateur « je », ces circonstances ne sont ni surnaturelles ni anormales et ne nécessitent ni d’être expliquées ni d’être résolues. Certes les personnages principaux s’étonnent un peu de ces rencontres peu ordinaires mais, tout de suite après, ils acceptent cette situation insolite comme  naturelle et continuent à vivre leur quotidien comme si de rien n’était. Relatées du point de vue d’un narrateur, le lecteur peut donc interpréter ces histoires de différentes manières : comme un phénomène fantastique réel, une sorte de parabole ou une dérive dans la folie du conteur lui-même. Quoi qu’il en soit, Kawakami a séduit les lecteurs avec son style singulier, raffiné et léger, et son monde étrange et poétique.


[1] L’écrivaine a réécrit cette nouvelle après l’accident nucléaire de Fukushima causé par le tsunami de mars 2011. La promenade avec l’ours est décrite différemment en faisant allusion à la contamination.

Makiko Tsuchiya-Matalon

Docteurs ès lettres d’Aix-Marseille Université

Chargée de cours d’Aix-Marseilles Université

A SUIVRE...

 

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