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Chaire KAWABATA - ASSOCIATION FRANCE JAPON
4 mars 2019

Prochaine conférence samedi 6 avril 2019 "Rencontres et métamorphoses, le monde merveilleux de Kawakami Hiromi"

L'Association France Japon-chaire Kawabata vous invite à la prochaine conférence

Auditorium de la Bibliothèque Nucera à Nice

le samedi 6 avril 2019 à 14h30

"Rencontres et métamorphoses, le monde merveilleux de Kawakami Hiromi"

par

Makiko Tsuchiya-Matalon

Chargée de cours à l'Université d'Aix-Marseille

...

 

Rencontres et métamorphoses,

le monde merveilleux de Kawakami Hiromi

(A suivre)

 

Une des premières oeuvres importantes dans l’histoire de la littérature japonaise a été écrite par une écrivaine, Murasaki Shikibu. Il s’agit du roman Le Dit du Genji, traduit aujourd’hui dans de nombreuses langues et lu dans le monde entier[1]. L’oeuvre créée environ au début du XIème siècle, à l’époque de Heian où fleurit la culture aristocratique autour de la cours impériale, est considérée comme l’oeuvre majeure de l’écriture féminine au Japon. A l’instar de Murasaki Shikibu, de nombreuses écrivaines sont reconnues à l’époque de Heian : Sei Shônagon, Izumi Shikibu, Akazome Emon, la dame Nijô, etc. Or à partir du milieu XIVème siècle, la classe militaire contrôlant un système politique féodal très masculin, les noms des artistes féminins n’apparaissent plus dans l’histoire littéraire du Japon.

220px-Akiko_Yosano_posingYosano Akiko (1878-1942) image Internet

AVT_Chiyo-Uno_1580Uno Chiyo (1897-1996) image Internet

Ce n’est qu’après l’époque de Meiji que réapparaissent les auteurs féminins grâce, par exemple, à la poétesse Yosano Akiko ou à la romancière Higuchi, Ichiyô et par la suite Hayashi Fumiko, Nogami Yaeko, Uno Chiyo, etc. Le jaillissement des écrivaines à partir du milieu XIXème siècle nous montre que le système politique démocratique, imité sur celui des occidentaux, fait advenir un monde où les femmes peuvent à nouveau s’exprimer librement et écrire leur vision du monde comme cela était le cas avant l’instauration de la société féodale. Après la deuxième guerre mondiale, le nombre des écrivaines  augmente encore à mesure que la société japonaise évolue, imitant le modèle de vie occidental  et offrant ainsi la possibilité aux femmes de poursuivre des études supérieures et de travailler au sein des entreprises. Cette tendance s’est encore accentuée à partir des années 1980, le pourcentage d’écrivaines connues devenant très important.



[1] La traduction française la plus répandue est celle de René Sieffert publiée en 1977, rééditée plusieurs fois. 

Makiko Tsuchiya-Matalon

 

Docteurs ès lettres d’Aix-Marseille Université

 

Chargée de cours d’Aix-Marseilles Université

 

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