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Chaire KAWABATA - ASSOCIATION FRANCE JAPON
15 avril 2019

L'ASSOCIATION FRANCE JAPON-CHAIRE KAWABATA VOUS INVITE A DECOUVRIR LE JAPON DE NICOLAS BOUVIER

L'ASSOCIATION FRANCE JAPON-CHAIRE KAWABATA DE NICE

VOUS INVITE A DECOUVRIR "LE JAPON SOUS L'OBJECTIF DE NICOLAS BOUVIER"

CONFERENCE DE JULIEN BEAL

AUDITORIUM DE LA BIBLIOTHEQUE NUCERA, NICE,

LE SAMEDI 27 AVRIL, 14H30

...

( entrée libre dans la mesure des places disponibles)

...

"LE JAPON SOUS L'OBJECTIF DE NICOLAS BOUVIER"

(suite du texte)

Bien que son histoire du Japon résumée ait été dictée par des contraintes éditoriales, elle était très documentée, bien que parfois parcellaire (ce qui au regard de la difficulté de l’exercice ne peut guère lui être reproché) et subjective.

(…)

Bouvier écrira relativement souvent sur les images après son retour du Japon en 1966 et surtout à la fin de sa vie. Il tiendra notamment une rubrique intitulée « L’image de… » dans la revue Le Temps stratégique de 1992 à 1997. Un des textes paru dans cette rubrique est intitulé Béni soit l’œil et parait fondamental pour comprendre le rapport aux images entretenu par Bouvier. Il y indique notamment que la quête des images l’a « enrichi autant que tout ce que j’ai pu lire entre 6 et 63 ans » et y célèbre l’image comme « un contrepoint merveilleux à la culture du texte».

Cette référence à la composition musicale tisse la conception de Bouvier des rapports entre l’écrit et le visuel.

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L’écrit est mûri, très travaillé chez Bouvier alors que la photo est brute même s’il peut y avoir une sélection des clichés pour raison éditoriales notamment. Bouvier maitrise peu ses photographies comme il maitrise peu ses voyages et surtout, il ne cherche pas à le faire. En revanche, il semble toujours avoir tenté de maitriser ses récits en les retravaillant énormément. Mais Bouvier souffre de ne pouvoir exprimer avec l’écriture les moments impalpables de la vie, l’essence du voyage : « En cherchant à rédiger ce qui devait être le simple compte rendu d’une longue route, je me suis aperçu qu’un certain nombre de choses refusaient d’être dites, et que plus elles étaient centrales et essentielles, plus elles renâclaient à être réduites à des mots». La photographie apparait dès lors comme une alternative aux lacunes de l’écriture dans sa capacité à figer le sujet dans une permanence tout en montrant combien il est périssable et dans sa faculté à souligner ce que chaque être a de personnel tout en exhibant ce qu’il a de commun avec le reste de l’humanité. La photographie au contraire de l’écriture n’est pas linéaire, elle présente un ensemble lisible immédiatement.

A suivre...

Texte de  Julien Béal,

Université Côte d’Azur,

Centre Transdisciplinaire et Epistémologique de la Littérature et des arts vivants



 

 

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