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samedi 6 avril 2019 à 14H30 

"Rencontres et métamorphoses, le monde merveilleux de Kawakami Hiromi"

par Makiko Tsuchiya-Matalon

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Rencontres et métamorphoses,

le monde merveilleux de Kawakami Hiromi

( Suite)

"En 2007, Kawakami a reçu le prix Geijutsusensyô du ministère de la culture du Japon pour Manazuru. Manazuru commence par la phrase suivante : « Tandis que je marchais, j’ai senti que je n’étais pas seule »^[1]. On ne sait pas qui poursuit la narratrice mais elle décrit cette chose comme si c'était une sorte de fantôme, une présence qui ne peut être vue et entendue que par la narratrice. Elle accompagne tout au long de l’histoire l’héroïne-narratrice qui va et vient entre passé et présent, entre Tokyo où elle habite et Manazuru, une station thermale décrite dans le journal de son mari, disparu douze ans auparavant. Ce roman représente bien le monde de Kawakami Hiromi où la présence de la créature onirique prend une place très importante et guide l’héroïne vers une mutation.

En 2015, elle reçoit le prix Yomiuri pour Suisei, Soudain, j’ai entendu la voix de l’eau. Dans ce roman également, une présence de la mère décédée de l’héroïne, accompagne la narratrice. Par ces rencontres oniriques ou d’autres bien réelles, petit à petit se dévoilent des souvenirs de l’héroïne, de son petit-frère, de sa mère ou de sa famille dont le passé est étroitement lié aux événements historiques comme la deuxième guerre mondiale, le tremblement de terre à Kôbe ou l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo. "

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^[1] KAWAKAMI, Hiromi, Manazuru, traduit par Elisabeth Suetsugu, Arles, Philippe Picquier, 2009,

p. 5.

Makiko Tsuchiya-Matalon

Docteur ès lettres d’Aix-Marseille Université

Chargée de cours d’Aix-Marseilles Université

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